L’autoportrait
Dans la folie d’émois, je me reconnais, Moi.
Coupé du monde ancien, je ne sers plus à rien,
Alors je me repeins, et sans penser à toi,
Me fait belle moustache, un peu comme un saurien
Qui capterait sa proie par la magie défaite,
L’humilité surfaite d’un vil “bon à rien”.
J’ère ainsi plein d’alcool et jetant, obsolètes,
Tous les principes bas qui gouvernent au bien,
Me risque à l’aventure, mélangeant les textures,
De la critique acerbe des puristes futurs,
Je vais me dédouaner : oui ! je suis un artiste !
L’Art avance sans ombre, il n’a pas d’intention,
Et moi je vais bientôt lui donner cette onction :
Bientôt la lui donner… Suis-je ton ‘maléfiste’* ?
- Bon, vous l’aurez compris : un néologisme pour désigner celui qui crée le “maléfice”… Un mot qui manquait cruellement à la langue française, vous en conviendrez…