Dans le salon privé, aux ors un peu désuet où autrefois venaient converser quelques grands, l’entre-soi est de mise, et la mise convenue.
Les hommes, vins bus, livres lus, imbus d’eux-même … se plaisent à penser qu’ils ont la liberté de pouvoir tout dire, voire même d’intéresser.
Ils s’écoutent parler. S’obstinant à user de concepts qui leur sont étrangers mais qu’ils ont apprécié de pouvoir énoncer sans même les comprendre. Ils assènent leurs préjugés, s’encensent et congratulent de « bons mots » les paroles de leurs pairs.
Suffisamment éméchés pour ne plus s’arrêter, ils brodent, exagèrent, puis viennent à digresser… le vin aidant et le peu de culture épuisée.
La teneur des propos s’épaissit au fil des heures.
D’ailleurs ils ne s’écoutent plus et laissent s’échapper sans plus de retenue que des fonds de pensées.
Déversoir nécessaire de leur fin de semaine, le salon feutré est à présent bondé d’hommes ivres, fatigués.
Quand le cercle est fermé, que la boucle est bouclée, l’entre-soi est de mise mais la bonne mise n’est plus.
L’alcoolisme mondain réveille la bête qui sommeille
Terrible texte qui m’a rappelé d’aussi terribles ennuis dans des circonstances de la sorte…!
Les beuveries chic ne sont pas pour tout le monde!