C’était un homme avec un prénom qui m’était familier. Mais que t’importe à toi, qui survoles ces lignes, puisque tu ne le connaîtras jamais?
Il travaillait sans relâche, depuis les funérailles tragiques, couvrant d’une palette aux couleurs hallucinées deux panneaux de bois veiné.
Et le gémissement surhumain de ce bois, sous les assauts des pinceaux, fit naître un donjon délabré, un torrent déchaîné et des arbres torturés.
Puis plus tard des nénuphars ensanglantés.
Je l’observais parfois, silencieuse et empathique, plaçant ma douleur infinie en son mal infini, tentant en vain d’alléger le fardeau des souvenirs que l’on ne peut transformer.
Nulle larme sur ses joues jamais ne coula, jusqu’aux touches finales où l’artiste épuisé, à-peine émerveillé devant son propre ouvrage, laissa échapper un profond et long soupir.
J’ai lu ce texte trop vite hier soir et je ne l’ai pas saisi. Puis je recommence ce matin, et je l’apprécie tout autrement. Il dit sans dire , et les contraintes sont si bien intégrées. J’aime beaucoup.
Que de douleur sous ce pinceau, on ressent très bien l’accablement de l’artiste.
Un texte poignant né des contraintes choisies et très bien utilisées, bravo
Une belle émotion à la lecture de ce texte merci
Merci @@POTENTILLEJAUNE, @Angelune, @fransoaz, @Ma Pie pour vos commentaires sur ce texte qui est au plus proche de mon cœur, de ma vie. Il a été dur à “pondre” et j’ai encore souvent besoin d’y revenir.