L’hommelette* aux morilles
Je pressens quelque chose : un grand bonheur, je crois,
Les morilles se grillent à pas de petit feu,
Omelette se fait dans le bol granuleux ;
Mes papilles bientôt, comme en plein désarroi
Donneront dans folie, même au point que la foi
Ne saurait faire tort d’entrer en désaccord
Avec ma conviction qu’il faut être… retors !,
Pour sacrifier plaisir à l’autel de la loi.
Je veux mes champignons ! De roi, mon omelette !
N’étant plus Cro-Magnon, même un peu femmelette,
J’entonne la chanson d’une révolution…
Le réveil a sonné, mes [circonlubrations]*,
Déjà dégénérées se fondent maintenant
Dans l’espace du temps d’un rêve de dément.
- Néologismes algomusiens, vous l’aurez compris…
🤣 @Guillaume du Vabre ( @algo ), j’aime énormément ce texte plein de subtilité et d’humour, qui renverse et mélange les genres et me rappelle la saveur exquise des morilles (“garre aux morilles, etc…!”). Chapeau bas pour ce 44ème quasi-rugissant!
Plus que j’adore vos “circonlubrations” fort réjouissantes! 😆
Un conseil, @Guillaume du Vabre ( @algo ): ne jamais se réveiller avec la radio. Par contre, j’apprécie la concision de vos textes! 🙃
Merci Sklaera ! Je vous avoue que cela me réconforte vraiment qu’on puisse ainsi se faire une image mentale de ce poème. Evidemment, je pourrais l’expliciter mot à mot, mais cela prouverait quoi ? (En tout cas pas la poésie…)
Je suis très fier, et très heureux qu’il vous parle…
Merci d’en témoigner.
Belle ode à la cuisine automnale où on soupçonne en amont une cueillette en forêt avant la bonne omelette !
Quand poésie rime avec gastronomie, elle nous met l’eau à la bouche !