Son univers impénétrable
Aucun être n’en a la clé.
Avec vous, il est intraitable
Le profane n’est pas souhaité.
Il fuit la pensée ordinaire
Pour tutoyer les hautes sphères.
C’est un tourbillon de délires,
Entrecoupé de longs soupirs,
Qui se vit dans un grand silence,
Tandis que son chemin avance
Dans un douloureux labyrinthe
Où les égarements éreintent.
Plus rien n’existe autour de lui,
L’heure est à la philosophie.
Fiévreusement il analyse
Les mots, un à un, s’organisent.
Alors la belle idée surgit
Le voilà enfin qui sourit.
C’est l’heure de l’enfantement,
Il vient chasser tous les tourments.
La pensée jamais au repos,
Il daigne livrer ses propos
Comme une machine infernale,
Tel un géant bouquet final.
Belle intention poétique, je vous félicite !
N’oublions cependant jamais que l’abstraction, sans son attachement au réel, est oublieuse du monde et créé des mythes qui ne serviront jamais les peuples.
Il est un mot de K. Marx tellement évocateur sur la question : “les philosophes ont diversement interprété le monde, il est temps à présent de le transformer”.