Un jeune noble, Paul de Louisselle, s’en revenait chez lui après avoir reçu les revenus de la dîme. Il venait à peine de faire fortune, c’était un débutant dans les rangs de la noblesse. Il venait de Grèce, et s’était installé en France. Il avait beaucoup été jugé, car il n’était pas catholique, mais croyait en la mythologie grecque. D’autre part, si on devait relever un élément de sa personne, on pourrait dire qu’il était très pédant. En effet, le fait qu’il savait plus de choses qu’un français natif sur la Grèce lui faisant croire qu’il était extrêmement intelligent. Cette vanité avait engendré beaucoup de mauvaises pensées chez lui. Et comme il était très riche, il était devenu d’une avarice sans limite.
Avec les revenus de la dîme , il s’enrichissait considérablement. En effet, bien qu’on le lui demanda, il persistait à ne pas vouloir mettre de l’argent dans la rénovation du clocher de la ville, aimant trop son argent. Le curé de l’église de la commune eut alors une idée…
Lors de l’une des promenades habituelles de Mr. de Louisselle près d’une rivière, alors qu’il regardait l’eau, il vit un visage apparaître. Son cœur bondit, en croyant reconnaître une naïade, cette belle divinité grecque qui pouvait habiter dans l’eau. Cette naïade, mais il ne pouvait le savoir, était en faite la femme d’un paysan, que le curé avait convaincue de se déguiser. Elle avait mis un masque, et ressemblait vraiment au personnage. De crainte d’étouffer, elle remonta vite à la surface, et, devant un Mr. de Louisselle admiratif, commença à parler des ruines du clocher, qui empêchaient l’eau de s’écouler. Car ces ruines faisaient barrage juste avant une cascade : la fausse naïade dit au noble grecque que si le clocher continuait à barrer la route à l’eau, la rivière allait inonder la ville, et sa maison. Mr. de Louisselle, convaincu de la réalité de scène, et croyant plus aider la naïade que le curé, dépensa une grosse somme d’argent dans la rénovation du clocher, sans cesser de recevoir les revenus de la dîme. Il était en fin devenu un bon décimateur !
Du grand art.
J’ai beaucoup aimé le récit, cependant, je voudrais faire quelques commentaires:
Comment peut-on être débutant comme noble ? Avait-il acheté son titre de noblesse avec sa récente fortune ? S’il était grecque, pourquoi avait-il de terres en France ?
Le fait d’être riche n’a pas un relation nécessaire avec le fait d’être avare. On peut être riche et généreux.
Quelle maison allait s’inonder : celle du noble ou celle de la naïade ? Dans le premier cas, le noble aurait été généreux avec lui même en sauvant sa maison, dans le second cas, serait difficile que la naïade habitait en ville.
Le but de ces commentaires de contribuer avec l’autrice, qui peut les tenir en compte ou les ignorer, bien sure !!
Pour les 3 premières questions : je ne sais pas trop. Ou pas encore. Il faudrait écrire une histoire sur sa vie avant cette histoire-là. J’essayais de placer le mot “débutant”, mais après…
Pour le fait qu’il soit avare, je voulais juste trouver un défaut quelconque au personnage, qui “justifierai” qu’il ne veuille pas engager de l’argent dans quelque chose. Et en même temps, je mettais l’émotion/sensation de pédanterie.
J’avais pensé que la maison qui allait s’inonder serait celle du noble, pour qu’il se sente un peu inclus dans le problème.
Mais je vais tenir compte de ces commentaires, et essayer d’être plus précise !
“Comment peut-on être débutant comme noble?” : n’y a-t-il pas toujours un début? Et c’est vrai aussi pour la noblesse. Ce n’est pas Dieu qui a fait les nobles…
Il y a une très belle illustration avec le Dr Ludwig Guttmann, anobli par la reine d’Angleterre (je ne sais plus trop quand…) pour son œuvre en faveur des personnes handicapées. Un bon film la raconte (son œuvre): https://www.imdb.com/title/tt2374835/
Un autre exemple: Michael Caine? Etc.
Cela dit, c’est une bonne question, si on la comprend au second degré: la noblesse n’est-elle pas d’abord une qualité d’âme? Et alors, bien sûr: comment peut-on être débutant? Racine ne disait-il pas qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années?…
Sourire…
Oups ! C’était Corneille (Le Cid), pas Racine… Sorry 🙁