L’absinthe d’Edgar Degas

Au petit bar d’en face

Dès le petit matin ils guettent l’ouverture,
Quotidien rendez-vous au petit bar d’en face.
De leur passé heureux il n’y a plus de trace
A force, ils ont perdu le goût de l’aventure.

Elle espérait encore, elle voulait lui plaire,
Elle a fait un effort et s’était maquillée
Pour tenter de cacher son visage fané,
Son homme indifférent n’en a plus rien à faire.

Ils ne se parlent plus. Pour noyer leur chagrin,
Ils restent là, le cerveau imbibé d’absinthe
Et les vapeurs d’alcool dissimulent leurs craintes,
La vie les a bousculés, qu’importe demain !

Aucun rêve ne vient troubler leurs somnolences,
Tous deux assis, ils laissent défiler les heures,
Il leur importe peu ce que les autres pensent,
Ils veulent seulement oublier leurs malheurs.

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