Quand il sort pour rêver, et qu’il erre incertain,
Quand du port éloigné, la misère le rejoint,
Dans ces faubourgs maudits où son odeur pourrie
De ses atours exquis l’enivre à la folie ;
Quand la lune se fait du crime la complice,
Et Saturne, le deus otiosus du Vice !
Quand l’espoir se noie, quand la rage tue la vie,
Quand l’argent est sa lie, et l’opprobre est bannie,
À bout de souffle il court et dans ton lit… se couche.
C’est Toi, Ô Toi vierge mille fois violée,
C’est Toi, et Toi seule qui sauras lui parler,
L’apaiser, le bercer, lui rendre l’espérance ;
C’est Toi qui lui diras Ô combien sa Souffrance,
Hypocrite vermine achetée à vil prix
Dans un supermarché, ne saurait, par dépit,
Justifier de se nier, justifier de se tuer.
C’est à Toi, toi qui l’aimes… à le ressusciter !
Mais fatiguée tu sourds, et dans ton lit… te couches.
waouhhhh !
Vos vers crient la misère et avec quelle force ! Bravo
Sublime Milady.
Je butte un peu sur “tu sourds”… Néologisme (d’où les italiques) ? (faire le sourd ?)
Waouh! C’est puissant et superbement écrit.