Comme hier et comme le jour d’avant,
Comme demain, tout ancré dans le temps,
Éphémère jusqu’à l’infini,
Et serein malgré la vie qui fuit,
L’homme va, en pensant à l’enfant,
Doucement, s’en va les bras ballants.
De son cœur s’échappe le sentiment,
Qu’un matin, comme poussée par le vent,
La lumière essuiera le déni
D’une fin tout inscrite en défi,
Et viendra, passant le firmament,
Doucement, embrasser son enfant.
Car les fers d’une vérité divine,
Car le poing dur, d’une hystérie rapine,
Même voilés, même auréolés
Ou déguisés en modernités,
Sont impuissants à défaire le sang
Qui lie l’enfant, à son père… absent.
Votre poésie poignante a fait rouler une larme sur ma joue 🙂
L’art naît dans la douleur, ce que j’appelle “l’urgence” pour atteindre le sublime.
J’ai relu ce poème plusieurs fois pour y trouver le sens que je souhaitais y trouver. ( doit-on lire pour trouver ce que l’on cherche… je ne sais pas, mais j’ai eu besoin de cela! ) Et puis j’y ai trouvé de l’espoir, un peu comme une évidence vitale.
L’enfant, notre plus précieuse lignée. L’enfant, le petit comme le grand, nos secrets, nos douleurs. NOUS !
Magnifique texte sur le père absent. Merci
Un très beau poème à la bien mélancolique musique
Un bel élan de lucidité chez ce papa qui ne peut renier les liens du sang. Un poème qui libère votre talent.
Fantastique. De mon regard de professionnelle (de la petite enfance) et aussi de compagne d’un père de trois enfants qui s’est fait totalement (et à chaque fois) déposséder de sa paternité (certaines femmes risquent de ne pas apprécier mon commentaire mais je le signe et l’assume), ce texte me touche au plus profond.