Je suis une vraie chandelle, faite de cire d’abeille fondue.
Elle m’avait achetée au petit marché fermier, pas en supermarché.
Je suis… Devrais-je dire “j’étais”? Car il ne reste que peu de moi après cette chaude soirée.
Elle l’avait patiemment attendu, elle s’était préparée. Avait lissé ses beaux cheveux et mis sa robe préférée.
Le plat cuisant dans le four avait déjà un parfum d’amour.
À la porte il a frappé, discrètement il est entré, un peu intimidé.
Et moi? Moi, j’attendais. Ce moment fatidique qui me donnerait vie tout en me condamnant à mort.
L’impatience me consumait d’avance.
À table ils sont passés et elle m’a enfin allumée.
Je sentais bon le miel, un peu comme elle.
Ils parlaient peu, il se souriaient, leur souffle de tendresse me faisait bien trembler.
Au fil des heures, ma flamme vacillait, s’étiolait, s’épuisait et c’est alors que j’ai vu une main vers l’autre s’avancer.
Ils m’ont laissée toute seule et au petit matin, lorsqu’ils m’ont retrouvée, j’avais depuis longtemps fini de brûler.
Sublime.
(Guillaume)
Non, il y a une faute d’accord que je viens juste de voir, je la corrige de suite!
A posteriori, je réagis aux commentaires d’ @Angelune et @melanie chaine : “L’impatience me consumait d’avance”… C’est amusant qu’elles aient réagi toutes deux sur le même vers…
Décidément, votre texte nous interpelle Sklaera. Quelle était cette faute d’accord qui a pu m’échapper !? (Please…)
“Leurs souffles de tendresse me faisait trembler”. Faute, non? Puis j’ai remplacé par “me faisaient”? Cela me heurte. Virée à la dictée Pivot. J’ai trouvé la solution et ce sera encore plus beau, souffles à l’unisson, donc au singulier, ce qui amène la suite… Je corrige de ce pas avant d’aller faire dodo!
“L’impatience me consumait d’avance” : un vrai bonheur d’écriture.
Un beau texte tout en délicatesse et … lumineux 😉
Merci mais je suis toute nouvelle…
“l’impatience me consumait d’avance” … très beau pour la belle et la bougie
belle ambiance qui me fait rêver …
merci.