Ces souvenirs, d’un soir léger comme un péché,
Qui s’endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Je veux les oublier tout au fond d’une armoire
Dont je perdrais la clé, faute d’utilité.
Cette image de toi, légère dulcinée,
Qui réveille parfois mes blessures endormies,
Je veux la déchirer, la jeter aux orties
Et partir de guingois, amer et enivré.
Pourtant je ne fais rien, te garde en mes pensées,
Ce n’est pas bien malin mais comme sclérosée
Ma volonté faiblit quand il faut te tuer.
Un jour je partirai, je me déguiserai,
Trompant ma volonté, la fin je marquerai,
Et libre, finirai. Mais déjà, les suées…
Ces souvenirs, d’un soir léger comme un péché,
Qui s’endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Je veux les oublier tout au fond d’une armoire
Dont je perdrais la clé, faute d’utilité.
En les lisant, j’entends ceci,
Ces souvenirs, d’un soir léger comme un péché,
Qui s’endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Je veux les oublier en feuilles de grimoire
Dont je perdrais les clés, faute d’utilité.
Par avance, pardonnez ma médiocre audition.
Mince, @Guillaume du Vabre ( @algo ), je viens de tomber sur ce superbe sonnet de vous après avoir lu votre commentaire sur mes lignes de ce matin. Mon titre est (bien involontairement) presque le même… Souhaitez-vous que j’en choisisse un autre?
Bien sûr que non, surtout pas ! Observez au contraire la magie de l’Algo ; combien ces deux poèmes se font échos…
Oui, cela m’a énormément surprise. OK, donc je conserve mon titre.