Les mamans le matin sont pareilles à des abeilles en grand manque de sommeil.
Très tôt levées, elles nourrissent, astiquent et vêtent la maisonnée
au risque de s’en oublier.
Leur enfant fleure bon le feu de cheminée, le lait tiède à peine digéré,
le savon au miel ou parfois le karité.
Elles se métamorphosent en papillons au moment de déposer
une dernière trace d’elles sur son petit front
puis se muent en fourmis dans la fraîcheur du matin gris.
Fourmis soignantes ou bien enseignantes.
Fourmis à l’usine ou en cuisine.
Fourmis vendeuses fourmis coiffeuses.
Fourmis maraîchères et fourmis caissières.
Fourmis femmes de ménage.
Fourmis au chômage.
Ainsi en va-t-il de leurs vies tandis que nous prenons soin de leurs tout-petits.
Le soir elles reviennent, rincées de leurs peines quotidiennes.
Elles quémandent un câlin en écoutant notre “tout va bien”
et s’éloignent lentement, étreignant leur bambin.
Le bain le dîner une histoire un baiser. Il sera bien vite couché.
Mais pour les mamans abeilles, ce jour comme celui de la veille est loin d’être terminé.
Elles n’en ont pas fini des corvées.
Un bien bel algoscopage à l’intention des mamans (mais qui savent aussi butiner les fleurs lorsqu’elles prennent le temps)
Oui, bien sûr, @melanie chaine, je n’oublie pas la poésie des instants éphémères. D’ailleurs, j’aurais peut-être pu leur laisser le temps de cueillir une pâquerette entre portail de crèche et portière de voiture pour mettre un peu de lumière dans ce texte.
Ho, comme on s’y retrouve dans cette poésie…….maman inépuisable !
Merci, @Duchesse, c’est ce que je voulais faire ressentir… Mamans parfois épuisées et pourtant inépuisables…