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Les mamans le matin sont pareilles à des abeilles en grand manque de sommeil.

 

Très tôt levées, elles nourrissent, astiquent et vêtent la maisonnée

au risque de s’en oublier.

 

Leur enfant fleure bon le feu de cheminée, le lait tiède à peine digéré,

le savon au miel ou parfois le karité.

Elles se métamorphosent en papillons au moment de déposer

une dernière trace d’elles sur son petit front

puis se muent en fourmis dans la fraîcheur du matin gris.

 

Fourmis soignantes ou bien enseignantes.

Fourmis à l’usine ou en cuisine.

Fourmis vendeuses fourmis coiffeuses.

Fourmis maraîchères et fourmis caissières.

Fourmis femmes de ménage.

Fourmis au chômage.

 

Ainsi en va-t-il de leurs vies tandis que nous prenons soin de leurs tout-petits.

Le soir elles reviennent, rincées de leurs peines quotidiennes.

Elles quémandent un câlin en écoutant notre “tout va bien”

et s’éloignent lentement, étreignant leur bambin.

 

Le bain le dîner une histoire un baiser. Il sera bien vite couché.

Mais pour les mamans abeilles, ce jour comme celui de la veille est loin d’être terminé.

Elles n’en ont pas fini des corvées.

 

 

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