LA CHOSE

Là-bas vers les grands bois obscurs et violacés,
La Forme se mouvait dans un curieux ballet ;
Substance immatérielle, contours vaporeux,
Au centre un trou béant, profond et lumineux.

La Chose, dans le ciel, sans cesse grossissait,
Dans un calme oppressant, lentement s’avançait.
Un souffle perceptible à notre oreille humaine
Accompagnait L’Engin en sa danse incertaine.

Du ciel se détachant en noir, comme un cyprès,
Une antenne oblongue sortit de son sommet.
Après avoir émis un feulement bestial
Elle s’évanouit dans un souffle glacial.

Nous avions tous perdu cette notion du temps,
Une minute … une heure … ou peut-être cent ans …
Plus rien de rationnel, ni la peur, ni la faim.
La Chose a-t-elle pu changer notre destin ?

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