Il a le regard que met l’alcool dans ses pupilles couleur de brou
La fureur déborde de ses paupières rapiécées, c’est le père
Les poings serrés sont des verrous
De ses mains serrées transpire la colère.
Une tignasse de feu sur un visage de roches, c’est la mère
Elle a le vin mauvais, amoureuse d’ivresse
Elle gémit, elle pleure se débat dans les vents contraires
Invoque le ciel et la terre, fait des promesses.
Plus loin vous verrez le fils tordu de maladresse
C’est l’obscur ennemi, il a jeté aux orties l’ombre de son avenir
Il n’a plus de rêves; mort-nés les sourires de sa jeunesse.
Ne cherchez pas la fille, elle ne voulait pas vieillir
Dans le creuset sordide d’une vie qui ne serait pas son histoire
Elle a fait ses valises, claqué les portes, elle hante les trottoirs.
Brrr… J’en ai des frissons, mais quel beau texte!
“Un visage de roches” parmi des descriptions saisissantes, une histoire poignante brossée en quelques mots, bravo !
Quelle belle peinture sombre. Et ce volet fermé de l’image renforce la noirceur
Les mots sont durs mais tellement vrais qu’ils me parlent.
Merci à toutes pour vos lectures et commentaires. C’est à chaque fois un plaisir!