Le rayon caressant du soleil, ce matin, nous offre le bonheur d’être là bien vivants.
En creusant des ornières qu’elle emplit de son eau, la pluie leste nos pas et notre quotidien.
La nature est humaine, et la bêtise aussi. A ce titre, le brouillard nous offre la clémence de faire quelques erreurs ou quelques embardées.
Parfois un ciel d’orage annonce sa colère, une chute de grêlons annonce la sanction.
L’ arc en ciel – nous rappelle l’enfant que l’on était, et l’espérance aussi de «demains » enchantés.
Ainsi va la vie, la nature nous le dit.
Mais ce qu’elle ne dit pas, assez précisément, c’est l’avis de tempête et ses retentissements .
Ces vents violents, tenaces et menaçants qui annoncent le pire: l’incertitude de l’avenir.
Il en faut des journées de douceur ensoleillée et d’arcs en ciel colorés pour vaincre la peur de l’incertain, tant les bourrasques sont nombreuses dans une vie d’humain.
Dehors le vent hurle sans trêve et dans ma tête aussi.
Les peurs s’entrechoquent et les idées s’affolent. Épuisé de lutter contre l’incertitude, mon corps perd le contrôle et disjoncte d’un trait.
Lividité soudaine puis … plus rien.
Le choc sur le carrelage amorce l’oxymore d’une violente accalmie.
Le sol est froid,
Les sons assourdis,
Le blanc des murs est d’hôpital …
La neige – voile ouaté de douceur éphémère camoufle les angoisses, et nous laisse la possibilité d’envisager l’avenir: pareil, mais en mieux.
J’avais décidé d’aller me coucher. Je vais peut-être me détendre un peu … après la lecture de ce texte terrible … et superbement dérangeant. Un ban pour Mapie
Oups… bonne nuit tout de même 😅
“Terrible et dérangeant”, comme l’a si bien dit @melanie chaine. J’ai aussi vécu la lecture de ce poème comme le constat accablant de notre incapacité à [re]faire corps avec la nature, de nous [re]fondre même dans notre propre nature. De combler ce fossé que nous avons nous-mêmes creusé ?
Lorsque je me relis ( les mots sont partis en salve et j’avoue ne pas avoir chercher à les dompter) , je lis également une part de ce constat, mais aussi simplement le fait qu’être vivant c’est être Nature et imparfait, et surtout que l’humain est pétri d’inquiétudes liées à son état d’être vivant. Et cela va pas en s’arrangeant 😉
Magnifique.
Merci beaucoup
….
Ma pie, votre texte est intéressant , mais il me perturbe beaucoup, je ne trouve pas l’angle pour vous en dire quelque chose .j’y reviendrai certainement un autre jour ..!
Merci pour votre lecture. Je comprends bien car ce texte m’interroge moi-même 😉
j’ai trouvé l’angle .. il me semble que c’est la” fragilité “,, je vais pouvoir vous répondre .
Ma pie , votre texte demande de la lenteur, une très lente lenteur,car les mots de vos phrases sont fragilités , de part la nature des émotions et les sentiments qu’elles portent.
Des phrases aux parfums différents, dont la juste perception demande à ce que nous nous y attardions pour ne pas nous retrouver au point final, en nous disant que l’on a manqué quelque chose .
En fait, il est remarquable .
Je suis touchée par l’attention que vous avez prêtée à la lecture de ce texte. Merci encore !