Un homme cheminait pensif la tête basse
Nourrissant du regard le déroulé sans fin
D’une journée  de janvier  à fouler de son pas
Le bitume mouillé du trottoir parisien.

Alerte, jeune demoiselle, d’un trench coat ceinturée
Traverse le boulevard puis disparaît au chaud
Dans un café paré de coeurs et de bouquets:  
Quatorze  février berce  les tourtereaux.

Mars est un dieu de guerre, et sous l’occupation  
des violents giboulées qu’il canarde sans fin,
mamie est occupée à quelques commissions.
Elle s’accroche à son sac, le cramponne des deux mains.

Au sortir de l’école, les jeunes surexcités  
Fêtent le mois d’avril et collent des poissons
sur le dos des passants. Le métro est bondé.
Et le moindre sourire provoque l’émotion.

Enfin, le mois de Mai, le parfum du muguet
s’échappe d’on ne sait où, pour notre grand plaisir.
Le soleil est timide, madame lui sourit.
Il recherche les belles, bien sûr, elle s’en saisit.

Juin , juillet puis Août, l’été passe si vite  
Et la fin de semaine offre quelques échappées.
Au pied de la grande arc, triomphe l’insouciance
des couples de  touristes, en quête de clichés.

Puis voici la rentrée, la précipitation.
Sur le chemin de ronde s’approche la saison  
des dernières terrasses. Septembre si  léger,
Reste l’annonciateur d’un octobre gelé.

Paris est capitale en cette fin d’année
Les vitrines s’affolent, Noël est annoncé
pour le 25 décembre. Novembre se prépare.
Toujours anticiper avant qu’il soit trop tard.

Un homme cheminait pensif la tête basse
Nourrissant du regard le déroulé sans fin…

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