Fière de ses projets, la cité se fait belle ;
Elle oublie la misère elle devient cruelle.
Et les restos du cœur ? ils ont déménagé
Loin de l’agitation pour les dissimuler.
C’est un petit local étriqué et banal,
On ne peut y entrer, on attend, c’est normal.
Ils sont là sur le seuil, honteux de quémander
Et pour mieux se cacher, ils se tiennent serrés.
Dans un cercle sans fin ils ont glissé au fond
Et n’ont plus le courage alors de faire front.
Ils sont là, chaque jour, pour quelque subsistance
Améliorer le sort de leur triste existence
En marge de la ville et de ses beaux quartiers
Où la vie se déroule avec sérénité.
Eh oui, hélas, il semble bien que nous sommes tous de plus en plus éloignés de certaines réalités sans que nous en prenions vraiment conscience… C’est difficile. Complexe.
En tout cas, votre texte, Chat Noir, que je suis fier de vous voir publier ici, est poignant de réalisme. Il m’interpelle. Me questionne. Merci.
Et bravo pour le choix de l’image !