Son regard fixe semble effaré par l’espace.
Sa main nerveuse vibre et se tord dans le vide.
Sur ses lèvres se fige un rictus impavide.
Elle attend que le temps, inamovible, passe.
Tout le jour immobile, aliénée à son ombre
De même que la nuit, apeurée, insomniaque.
Rien ne vit dans son monde où règne, démoniaque
Le fantôme édenté du passé le plus sombre.
La douleur est profonde, elle engloutit son être
Dont il ne reste plus qu’une vide carcasse.
Ni la joie, ni l’amour n’en frôlent la surface
L’abjecte dépression s’est imposée
en maître.
Superbe et puis quel “visuel”…
puissant
Merci, @Sklaera et @Héloïse 🙂