Son regard fixe semble effaré par l’espace.

Sa main nerveuse vibre et se tord dans le vide.

Sur ses lèvres se fige un rictus impavide.

Elle attend que le temps, inamovible, passe.

 

Tout le jour immobile, aliénée à son ombre

De même que la nuit, apeurée, insomniaque.

Rien ne vit dans son monde où règne, démoniaque

Le fantôme édenté du passé le plus sombre.

 

La douleur est profonde, elle engloutit son être 

Dont il ne reste plus qu’une vide carcasse.

Ni la joie, ni l’amour n’en frôlent la surface

L’abjecte dépression s’est imposée

en maître.

 

 

 

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