Elle arpente la rue de semaine en semaine.
Aguicher le passant, voilà son dur métier.
Dans les bars mal famés du quartier elle traîne
Les funèbres appâts qu’elle tient à cacher.
De sa voix éraillée, elle se fait remarquer
Par cet oiseau de nuit qui passe et la rejette.
Ses amies la regardent et la prennent en pitié
Les vieilles formes usées ne font guère recette.
Adieu la vie de luxe de gloire et de beauté.
Lasse et abandonnée, elle est l’ombre d’elle-même.
Elle arpente la rue, sa jeunesse est fanée ;
Puis dans ce bar de nuit, elle boit un café-crème.
C’est là que la misère en toilette qui meurt,
Loin de ces gens bien nés, bien propres et bien pensants,
Vient trouver un refuge et taire son malheur
Et quêter un sourire, un mot réconfortant.
Joli !
C’est beau.
merci à toi.