Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte, 

Emmuré de chaire molle, le squelette douloureux, 

Appauvri, insensé, en errance, sans but,

Tu t’assèches au détour des couloirs poussiéreux. 

L’odeur rance des changes oubliées de la veille 

Vient couvrir tes pensées naissantes et orphelines, 

Quand le son trop strident du chariot te réveille 

Et étouffe dans l’œuf tes chimères sibyllines. 

Une substance bryacée vient se poser autour 

Des sillons asséchés de ta cervelle stérile. 

Une torpeur salutaire devance le laboure 

De la vie, cette grande semeuse nécrophile.

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