Deuxième version

Rien ne fait autant réalité que le vu.
Mais le vu suffirait-il à faire le su ?
Le peintre vous dira que oui, probablement.
Le poète, quant à lui, sera plus prudent.

Voir n’est pas savoir, pas davantage l’inverse,
Et le doute bruyant, dispersé par l’averse
D’une tempête de vérités assénées,
Ne saurait le calmer de devoir… questionner !

Fantômes de l’esprit sont tout aussi réels
Qu’images du pinceau, mais là est la querelle
De savoir qui est faux, de savoir ce qu’il faut.

Las, ni peintre ni poète ne font l’histoire
Qui s’écrit par les armes au creux du bon miroir,
Juste au moment qu’il faut, juste avant l’échafaud !

Première version

Rien ne fait autant réalité que le vu,
Mais le vu suffirait-il à faire le su ?
Le peintre vous dira que oui, évidemment ;
Le poète, quant à lui, sera plus prudent…

Voir n’est pas savoir, pas davantage l’inverse,
Et le doute bruyant dispersé par l’averse
D’une tempête de vérités assénées,
Ne saura le calmer de devoir… questionner !

Fantômes de l’esprit sont tout aussi réels
Qu’images du pinceau, mais là est la querelle
De savoir qui est faux, de savoir… ce qu’il faut.

Hélas, ni peintre ni poète ne font l’histoire,
Elle s’écrit par les scribes au creux du bon miroir,
Juste au moment qu’il faut, juste avant l’échafaud.

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