Séducteur éternel, tu te plais à plonger
Au sein de ton image, sur le bar adossé ;
Tu t’auscultes et te mires aux glaces des vitrines,
Tandis que dans la rue t’admirent les gamines.
Tu sirotes doucement un café serré,
Écharpe sur l’épaule négligemment jetée.
En toute discrétion, tu surveilles la pose,
Et à qui veut l’ouïr, tu distilles ta prose,
Lentement, en douceur, la voix sucrée de miel
Qui dans l’indifférence saura être cruelle.
Tu veux que l’on t’admire et ne peux supporter
De passer, invisible, au cœur de la cité.
Mais tu resteras seul, dans ta tour d’ivoire
Admirant le reflet aimé dans ton miroir.
Hautain, inconsistant, tu n’as pas su garder
Aucune de ces femmes que tu croyais aimer.
Eh oui, ce sacré narcissisme… Je suis d’accord avec ton poème (très beau poème). C’est comme s’il était partout maintenant ce narcissisme…
Un peu moins d’accord sur l’idée “qu’ils” devraient nous garder. Moi, j’aime bien changer…
Bravo !
J’aime beaucoup, très imagé, très vivant sous nos yeux, ce terrible Narcisse!