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D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été entourée de femmes passionnantes. 

Ma première propriétaire par exemple, était d’une grâce et d’une élégance infinie, comme jamais plus je n’en ai revu dans ma carrière d’ombrelle.

Dès les beaux jours, Madame Jeanne m’emmenait avec elle visiter les plus beaux jardins de Paris. Il faut dire que cette femme là n’était pas n’importe qui. Jeanne côtoyait les plus nobles partis de la région, et ses après-midis consistaient en de très jolies ballades, souvent bien accompagnées, au milieu des jardins à la française du château de Versailles. Comme j’aimais me balader à ses côtés au milieu du doux parfum des roseraies. Ecouter ses prétendants lui faire la cour m’amusait beaucoup. Mais je me garderai bien de vous en dévoiler tous les murmures, voyez vous ça ne se fait pas, secret professionnel! 

Ma seconde maîtresse fût une petite jeune fille pleine de bonnes manières bien qu’un peu étourdie. Je dois dire que Gabriella m’a donné du fil à retordre. Je crois qu’elle trouvait bien plus amusant de m’utiliser comme épée pour jouer avec son cousin à l’ombre du grand saule de sa maison de campagne plutôt que pour mes talents d’ombrelliste. Je fût vexée les premiers temps je dois l’avouer, mais lorsqu’elle venait se cacher sous mon tissu rose poudré pour s’y protéger de la chaleur de l’été, je ne pouvais m’empêcher de m’attendrir sur ses boucles blondes et son visage séraphique.  

Un jour sa tante en eu assez de me voir traîner ça et là dans le jardin et décida de s’approprier mes talents. Je crois qu’elle avait décelé mon grand potentiel. A partir de là je vous le dis, j’ai mené la grande vie!

Au bras de son mari Alfred, Marguerite m’emmena sur les champs de course trépidants de Chantilly. J’y ai côtoyé les plus beaux couvre-chefs de la capitale et toutes les amies de Madame la comtesse admiraient ma dentelle de Calais. Bien à l’abri sous mon ombre protectrice, Madame et ses amis faisaient la pluie et le beau temps au sein de la bourgeoisie.

Ah si seulement vous saviez tous les secrets, toutes les confidences et autres rumeurs auxquelles j’ai assisté!…. Mais chut, j’en ai déjà trop dis! Secret professionnel…

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