C’est un soir d’été comme je les aime tant, fait de nacre, d’azur et d’or dans les derniers rayons du couchant.
Sérénité à nulle autre comparable.
Nu-pieds sur le sable mouillé, je vais, au gré des vents et du clapotis apaisé.
Les eaux sont à l’étale, c’est respiration divine.
Je hume la fine brume en scrutant l’horizon.
Pas une voile, pas un humain.
Goélands et sternes eux-mêmes se sont tus.
Je progresse à pas lents, errance recherchée, délivrance savourée.
Et soudain il est là, sous mon regard effaré: corps jeune d’ébène, de goémon emmêlé et grands yeux révulsés.
Sur son visage semble planer un sourire, sans doute celui d’un homme qui a cessé de souffrir.
La mer autour de lui se soulève et le roule, ainsi que nourrice chantant un doux refrain.
Quelques mots pour laisser imaginer toute la souffrance de cette mort. Superbe.
les flots de la douceur et les flots de drames magnifique texte bravo !
La marée nous offre de bien tristes surprises mais là c’est le drame absolu. J’ai pensé, en te lisant, à cette image d’enfant syrien “soulevé et roulé” par la mer en Turquie et dont la photo avait ému tant de monde.
Très belle inspiration à partir des vers choisis, au service d’une terrible histoire.
Votre texte a appelé à mon esprit celui de Rimbaud “le dormeur du val”.
sérénité et stupeur …