Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Ce sont les montagnes qui m’hallucinent au premier pas
Que je fais seule, alors que leurs ombres se dessinent
Menaçantes, et que le manque envahit l’espace
Que tu laisses vide de ton rire et de ta présence
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Je rêve d’immensités sous le vent, dunes ou océans
Ou nous ne laisserions aucune trace de nos folies
De nos écarts, de nos digressions, du temps partagé
A créer la grammaire de la magie et la défaire aussitôt
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tu fuis sur le bitume détrempé, les gratte ciel sur tes traces
Les basses et les néons témoins des obscures ruelles
Où tu égares tes pensées et dépenses ton temps
Ecrasé par la réalité du béton de l’écran des billets
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
C’est le temps qu’ils parcourent et non l’espace
Aussi loin que la route me porte, tu n’y seras qu’un écho
Et moi un reflet, un souvenir, un moment fugace
Vide de toi l’univers retombe, brisé.
Vous arrivez. Vous vous emparez d’un vers… et vous nous offrez un beau poème. Tout ce qu’on aime ici !
Bravo et bienvenue.
Superbement déconcertant: je me suis “envolée”, prise par le rythme harmonieux et suis retombée brutalement, comme un oiseau échoué sur la plage, avec la fin. Bravo.