Quand vers toi mes désirs partent en caravane,

Ce sont les montagnes qui m’hallucinent au premier pas

Que je fais seule, alors que leurs ombres se dessinent

Menaçantes, et que le manque envahit l’espace

Que tu laisses vide de ton rire et de ta présence

Quand vers toi mes désirs partent en caravane,

Je rêve d’immensités sous le vent, dunes ou océans

Ou nous ne laisserions aucune trace de nos folies

De nos écarts, de nos digressions, du temps partagé

A créer la grammaire de la magie et la défaire aussitôt

Quand vers toi mes désirs partent en caravane,

Tu fuis sur le bitume détrempé, les gratte ciel sur tes traces

Les basses et les néons témoins des obscures ruelles

Où tu égares tes pensées et dépenses ton temps

Ecrasé par la réalité du béton de l’écran des billets

Quand vers toi mes désirs partent en caravane,

C’est le temps qu’ils parcourent et non l’espace

Aussi loin que la route me porte, tu n’y seras qu’un écho

Et moi un reflet, un souvenir, un moment fugace

Vide de toi l’univers retombe, brisé.

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