– Il m’a promis la lune, une ruse traitresse,
c’était évident, il cherchait une maitresse!
– Éconduire un raseur, c’est tout un art ma chère,
il faut un peu de tact et beaucoup de manières,
surtout qu’en ce bateau nous sommes prisonnières,
et qu’il aurait tôt fait de pourrir la croisière !
– Une mémoire d’éléphant serait utile
pour éviter des importuns aussi serviles
et si nombreux, qui sous des dehors fort civils
hantent toujours alentours, chose très habile.
– Tous ces alexandrins, vous sont-ils naturels ?
Votre discours en devient bien artificiel !
Tombé de la passerelle supérieure, un éclat de rire brisa la quiétude du soir dans laquelle les deux jeunes femmes devisaient, accoudées au bastingage. Le commandant de bord, sur le point d’allumer une cigarette, n’avait pu empêcher sa réaction en entendant cette conversation, à la forme assez étrange, monter vers lui. Sans malice ou presque, il s’adressa à elle :
– Serait-ce un jeu, mesdames, puis-je me joindre à vous ?
Super ! Merci pour ce moment détente. J’aime beaucoup.
Cette légèreté m’amuse. Je suis un bon public pour les textes un peu décalés qui prêtent à rire 😉
Merci pour cette fable drôle et si bien écrite avec ses contraintes 😁
Molière rôde… Carton plein pour ce défi.
Superbe, drôle, parfaitement écrit : Bravo Angelune !