La rue

Il a quitté l’asile aux heures matinales
Et ne le rejoindra qu’aux pâleurs vespérale,
Longs instants de tristesse et d’ennuis et d’errances,
Tenaillé par le froid et sa désespérance.

Un vieux mégot pendant sur ses lèvres gercées,
Dans son burnous taché il se tient engoncé,
Adossé contre un mur, son chien tout contre lui,
L’homme lance au passant un bonjour et sourit.

Il n’y a plus d’hier, non plus de lendemain,
Il voudrait simplement qu’on lui tende la main.
Il connaît les dangers, la faim et la misère,
Mais dans son œil pervenche on voit de la lumière.

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