Dans une enfance un peu lointaine
S’était produit comme une aubaine
Et j’avais pu fourrer ma langue
Dans une bouche au goût de mangue.

J’avais sucé douces moiteurs,
Sucrées salées, aigres saveurs,
Sans pouvoir dire que j’étais l’homme
Qui pénétrait sa gorge en somme.

J’en ai gardé ce désir fou,
Comme habité d’un loup-garou,
De saliver rien qu’à la vue
De délicates lèvres roses.
Mais avec toi, l’apothéose,
C’est de te prendre… bouche nue !

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