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Alors que l’île toute entière, promontoire érigé au cœur de la mer d’Iroise, s’enfonce dans l’obscurité, la lueur du Creac’h peu à peu commence à s’éveiller, dans le ronronnement des turbines, comme un astre éclipsé qui sort de la pénombre.

L’on aperçoit, ça et là, quelques goélands s’envoler et monter dans le beau ciel du soir, comme pour un nouvel au-revoir.

De jour, l’imposante tour blanche annelée de noir s’offre de très loin à tous les regards.

Bâtie en 1863, près de gouffres emplis, de falaises brumeuses où l’océan brise en mugissant ses flots amoncelés dans la fureur incessante des vents et des marées, elle a sauvé la vie de bien des marins désemparés.

Une fois la nuit bien installée, les huit double-faisceaux en rotation alternée sont définitivement allumés et c’est comme si un ciel incandescent tombait de tout son poids sur le marais alentour et les rochers déchiquetés.

Mais peu après l’aurore qui renaît chaque matin dans l’éblouissement de cet archipel sidérant, Ouessant l’éternelle éteint devant le jour son grand phare étoilé.

Demeurent les deux immenses optiques de Fresnel, qui brillent sur le devant aux rayons du soleil.

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