Poupée de chiffons.

Tout au bout du désert, sous un soleil torride
L’enfant serre très fort sa poupée de chiffons.
Derrière elle s’étale, on n’en voit pas le fond
Du sable à l’infini, un océan de rides.

L’enfant est malheureuse et ses yeux éperdus
Révèlent son histoire à qui veut la connaître.
Son petit corps fragile ainsi que tout son être
Ont été profanés, l’innocence perdue.

N’ayant que son jouet pour unique secours
Elle accuse, muette, une malédiction
Qui lui fut infligée sans commisération
À présent seule au monde et sans aucun recours.

 

 

 

 

 

 

 

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