Que dire, que dire,
(simple billevesée à l’intention de @philippelettres)

Que dire, que dire,… juste ces deux petits mots qui ne veulent rien dire, jetés négligemment sur un papier froissé dans un moment de lassitude dans un monde où tout va trop vite. Est-ce l’étonnement ? Ou la stupéfaction ? Ou bien encore l’agacement fébrile, tel que celui de l’instituteur, devenu professeur des écoles, qui ne sait plus que dire devant la copie du cancre qui n’a jamais rien à dire et restera un cancre.
Lemlaglemgumr, lemlaglemgumr,…, voilà qui ne signifie rien mais qui m’aurait donnée l’opportunité de relever un algologisme pour en faire un petit récit désopilant et récolter ainsi un commentaire fourni, argumenté, à la manière d’Algo par exemple.
Que dire, que dire,… le premier en dit long mais n’en pense pas moins et le second répond en écho, en figure de style, sans dévoiler nulle intention ni élogieuse ni blessante. Deux petits mots émis lorsque l’on a rien à dire. Mais deux petits mots, c’est déjà quelque chose qui veut en dire long et méritent réflexion.
Que dire, que dire,… infinitifs… définitivement évasifs et ne signifiant rien, je ne vous le fais pas dire !
Que dire, que dire,… je ne sais quoi penser et n’en dirai donc rien, hormis ceci :
‘’Quand quelqu’un dit: Je me tue à vous le dire! laissez-le mourir’’. Jacques Prévert (Spectacle).

1
0
L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x