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Remerciements à Sophie

Hello ! Sophie ! C’est moi la taupe !
Quand j’ai lu, dans une critique de texte, vos propos sympathiques concernant mon existence, j’ai pensé « il n’y a pas à dire, il y a encore de l’humanité dans ce monde de brutes. Et je vous remercie. Mais très vite, la colère m’a envahie. M’accuser de bâtisseur de véritables champs de mines, de démolisseur de potagers, passe encore, un petit coup de râteau et il n’y paraît plus. Mais savez vous que l’on compare mon espèce à vos semblables qui passent leur temps à fouiner dans les affaires des autres pour en tirer quelques profits ? c’est inadmissible, ne trouvez-vous pas ?
Tenez, il y a une quinzaine de jours, le cousin gascon passait dans le coin et j’entends : – elle a encore tout chamboulé cette sale bestiole -. Mais là n’est pas mon propos. Je vous livre ce que j’ai entendu ensuite.
Madame préparait un gratin dauphinois dont elle possède le secret. Et le cousin furetait, mettait le nez dans les casseroles, alimentant la conversation, de compliments, de propos futiles et des derniers bons mots, pour détendre la cuisinière, dans le seul but de lui soutirer la fameuse recette qu’elle détenait de sa mère, qui, elle-même la détenait de sa mère… etc.. etc…
Madame, endormie par son cousin flatteur, lui révéla sans se méfier, par bribes, les tours de main de ce trésor familial. Le fleuron de notre région avait fini par envahir la Gascogne grâce à cet espionnage longtemps prémédité. Et le fameux cousin ne fut plus appelé que ‘la taupe’.
Alors là ! Je dis non ! Me comparer à ce grossier personnage n’est pas possible. Je préfère rester dans mon trou et j’irais même jusqu’à me boucher les oreilles !

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