Dès mes premiers mois, Sophie la girafe me susurrait les bienfaits  de la société Vully au creux de l’oreille, tandis que je babillais en mâchonnant sa jambe 100% caoutchouc naturel.

Intuitivement, je pense que j’ai compris que le bouche à oreille était la base de tout.

Sophie aurait pu en faire babiller bien d’autres encore, si elle avait parlé à plusieurs oreilles à travers les médias. Il y avait là un potentiel que je ne tarderai pas à découvrir.

Je crois que mon premier vrai contact avec la publicité se résume à cette phrase: « D’accord mais après la pub,  tu vas te coucher ! ». Contrairement  au film qui était réservé aux adultes, la  publicité elle m’était adressée.

Je suis une fille élevée à la réclame Nestlé et je ne crois pas trop me trahir en vous disant que les produits laitiers sont devenus très vite mes amis pour la vie.

Ces petits clips que je retenais par coeur et que je rejouais avec plus ou moins de talent répandaient leurs messages. Et ça… ça  c’était brillant! 

Parce qu’il poussait le bouchon un peu loin, Maurice le poisson rouge m’a donné  envie de goûter aux chocosuisses.

J’ai rêvé de vaches violette et de marmottes qui usinaient au chalet.  

J’avoue que j’ai tenté parfois de faire des  petits volcans dans ma purée pour mettre du jus dedans…

Mapie!   On ne joue pas avec la nourriture ! Et on ne chante pas à table!

Et les jolies publications papiers pour les parfums Cacharel ou Guerlain, celles que l’on découpent tant elles sont belles pour se refaire un papier peint ou décorer ses cahiers. 

J’ai emballé des paquets de papier glacé Dior, Lancôme, Hermès… Ils étaient si jolis que je n’y mettais rien ou juste un paquet de bonbons kisscool (pour le double effet…). 

L’allégorie de la publicité allait suffire à  enchanter: j’offrais du rêves.

Aujourd’hui j’aime encore la publicité, enfin à condition qu’elle ne soit pas : trop banale, trop forte, trop typée, trop lourde… enfin vous me suivez😉

    3
    0
    L'auteur-trice aimerait avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x