Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux, je suis d’accord et encore une fois plus que d’accord, mais il va falloir que vous réagissiez au lieu de nous répéter, sans cesse, que nous rentrons dans le cycle infernal du changement climatique, que nos champs se craquellent sous la chaleur, que nos forêts s’embrasent, que nos mers se réchauffent, que la vie sous-marine suffoque, et que vous les humains, nous le voyons bien vous restez là, à regarder notre nature souffrir, mais vous avez raison, je vous accorde un pardon, vous prenez des décisions, mais ne pensez-vous pas qu’il soit un peu trop tard car nous les animaux nous vivons dans le coeur de Dame Nature et nous soyons bien qu’elle appelle à l’aide tout en se déchainant pour vous mettre au pied du mur, en provocant des orages de grêle violents, des vents dévastateurs qu’elle laisse même se transformer en tornade, elle n’hésite pas non plus à montrer sa force en soulevant la mer pour former des vagues qui provoquent l’érosion de vos côtes et qui mettent en péril vos maisons construites au bord du littoral et ainsi par ses actes elle réveille votre conscience en agitant le voile noir d’un danger imminent mais, je peux comprendre que vos habitudes de vie ne peuvent changer en un coup de baguette magique pourtant je vous assure qu’il faut agir au plus vite car je sais moi, que le temps nous est compté et que chaque jour en ouvrant les yeux j’ai peur du lendemain, n’ayez crainte, je vous entends et vous avez raison de vous demandez de quel droit je me permets de vous juger, vous ne savez pas qui je suis, c’est vrai, je me présente à vous tout simplement car je suis Gujufi, la couleuvre qui arpente les sous-bois depuis maintenant plusieurs années et je peux vous dire que ma chair est meurtrie à force de ramper sur l’herbe sèche et que j’ai de plus en plus de difficultés à trouver de la nourriture tout comme mes amis de la forêt, je souffre de ce bouleversement et je pleure sur les corps de mes compagnons morts de faim, de soif où brulés vifs car ils n’ont pas eu le temps d’échapper aux flammes malgré la volonté des Hommes Bleus accompagnés de leur grosse bête rouge, qui par leur courage ont tout tenté pour nous sauver, merci à eux et merci à vous de nous aider et de prendre, sans tarder, nos vies et vos vies entre vos mains.

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