C’est un drôle de carnaval que celui de Le Tannos. Juste à l’aube de la belle saison, tout semble possible : la lumière prend le pas sur la nuit, la douceur sur la rigueur ; la nature renaît et, pour un temps, notre univers se transforme et s’interroge. C’est le temps que prennent les Tannosiens pour n’être plus obédiens. C’est la chance de faire bombance de ce fruit si précieux qu’on appelle, ici : “Divergence” !
Pendant quatre jours, les carnavaliers vont transgresser les règles, braver les tabous et mettre à mal les innombrables visages que se donne l’Autorité. Comme dans tous les carnavals, chacun deviendra son opposé et ironisera sur son sort, brisant ainsi les ressorts de la rancoeur avant même qu’elle n’apparaisse. Le berger se fera chèvre, le savetier, savant, la gueuse, princesse, et le prince… charmant.
On boira beaucoup et l’on s’amusera de tout. Les confettis pleuvront comme grêlons, les feux d’artifices tonneront, les trompettes déchireront les ouïes, et même les animaux danseront comme fous ! Mais le clou sera la Joute Finale de l’Agora, au cinquième jour. On y élira le Masque Blanc qui deviendra Novice parmi les Humas ! Et ce novice, ce sera moi.
Le premier depuis longtemps, le premier depuis sept ans. Sept ans sans Novice ! Sept longues années d’incertitude pendant lesquelles tous et toutes, nous nous sommes inquiétés : notre modèle de société serait-il menacé ? Huma et ses disciples se seraient-ils trompés ? N’ai-je pas moi-même douté il y a un an, lorsqu’au printemps 83 j’ai rencontré Dania ? La douceur de sa voix, la finesse de ses traits, l’élégance de son geste n’ont-ils pas ébranlé ces certitudes que j’avais si patiemment organisées en connaissance ?
Non. Elles les ont au contraire renforcées, et mon intelligence de l’homme n’en est que plus aiguisée. J’aime Dania, mais en l’aimant c’est d’abord moi, et toute l’humanité, que j’aime. Cet amour, cette passion qui me dévore pour un être particulier est naturelle. Je dois l’accepter pour m’en libérer. Lutter contre elle serait m’y condamner. Oh, je suis bien loin de voir la lumière au bout du chemin, mais je sais, oui, je sais qu’elle finira par calmer mon coeur, apaiser mon tempérament et dompter mes sentiments. Je ne doute pas.
Dans une heure, le jour se lèvera vraiment et les crieurs annonceront le début des débats. C’est sur la place de Mars que je m’inscrirai. Elle a son histoire, et je vais l’augmenter…
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😉 Oui, c’est un peu ce que j’ai ressenti en lisant ce nouveau volet, mais c’est aussi parce que j’ai pris l’Algomuse en cours et raté les premiers épisodes, je m’excuse, Guillaume, il faut que j’imprime tout et le lise à tête reposée (suis en vacances pour deux semaines sous peu), je suis sûre que je vais aimer. Devant un écran d’ordinateur, je n’y parviens pas, et tous mes textes, je les écris sur papier avant. Le plaisir de mon stylo préféré. Sans lui, je ne suis rien.
Allez, j’ai mis dix cœurs, autant pour le visuel que pour le commentaire de l’auteur qui nous est cher à tous.
En tous cas, j’ai lu (presque) deux mots dans le commentaire de Candide (pas si Candide que cela) et m’en estime bien contente dans ce charabia informatique, quels que soient les mots! 😄