Un jeune prétentieux se mit dans la tête d’aborder une œuvre réservée aux virtuoses de l’archet.
Paganini, qui eut vent de ce projet, entra dans une tonitruante colère. Ses Caprices ne seront pas sabotés par un violoneux ! un musicien qui se prend au sérieux jusqu’à vouloir se produire devant un public plutôt que devant la glace de sa salle de bains !. «. on ne saccage pas mon œuvre, mes Caprices méritent un virtuose ».
« Il veut jouer ? Et bien, il va jouer. Ce sera ma loi. « la loi seule instrument des publiques vengeances »
Il soudoya un ouvrier luthier pour que l’âme du violon aille chez Satan.
Le jour du concert arrive. Le violoniste entre sur scène, l’air conquérant et sûr de lui. Il entame les premières mesure. Peu à peu, les notes se font discordantes, mélangées dans une désastreuse cacophonie, les doigts tâtonnent pour trouver le son juste, les crins de l’archet cassent et crissent sous les cordes. L’interprète, honteux, part en coulisses sans même saluer la salle. Le public est consterné. Le concert est raté. Paganini, le diable de la musique, est vengé.
Même le chantre à la voie divine qui passait par là dans l’algodéfi ne put dérider le public.
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