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” Et tout frissonne quand par la déchiqueture “, le souffle doux et chaud du vent s’engouffre sous le vêtement, venant lécher les plaies laissées par la tempête. Tout autour est ravagé. Tombé, délité, explosé. Méconnaissable. Le calme terrible et absolu bourdonne dans les oreilles, emplissant le vide déchirant de l’après-cataclysme d’un cri muet d’un terrifiant cynisme. Les ardoises jonchent le sol poisseux, des bris de verre un peu partout, débris divers, carcasses de tôle, dont le fracas lointain tremble encore dans les airs. L’eau a fini de ruisseler donnant naissances à de petites mares ici et là. Seuls les plus anciens des majestueux feuillus sont encore debout, survivants à tout. Survivants à nous. Le nous noyé, enseveli, démis, terrassé dont il ne reste que des lambeaux de tissus déchiquetés flottant sous la caresse du vent. Le nous si minuscule affrontant des géants. Terre aimante finissant par se taire. 

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