Quand soudain ressurgit du néant le passé
Les souvenirs lointains, enfouis dans le sommeil
De mon cœur endormi, raniment les merveilles
D’un amour oublié, de jeunesse envolée.

Il me dit que durant ces quatre décennies
Toujours il a nourri le souvenir entier
De cet amour si pur qui fut notre premier
Tandis que dans le mien ne régnait que déni.

Une photo jaunie de nous deux enlacés
Cette chanson d’alors qui s’invite au décor
Et mon coeur se réveille, il veut y croire encore
Car le rêve m’emporte où il s’est arrêté.

Mon idylle enterrée vient de ressusciter
Où se mêlent soudain une tendresse intacte
Des regrets trop amers d’avoir manqué un acte
Et l’espoir insensé d’abolir les années.

Se livre alors en moi un combat sans merci
Entre cœur et raison les armes sont égales
Je deviens le théâtre où se joue la finale
D’une lutte acharnée, éternels ennemis.

Mais mon cœur a vieilli, s’est durcie ma raison
Le rêve était trop beau et l’amour chimérique
À mon cœur défendant c’est l’espoir qui abdique
Le calme est de retour au sein de ma maison.

Ces aventures là vont aux gens de fortune

Or moi, c’est bien connu, je n’ai pas une thune.

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