Les bohémiens
Les roulottes font halte après le long voyage,
Égaient pour quelques temps la place du village.
Les chevaux sont couchés sur la fraîche litière
A l’ombre des grands saules au long de la rivière
Les enfants vont pieds nus, les cheveux dans le vent,
Ils sont déguenillés, ils ont quelques printemps,
Ils taillent des sifflets dans les bois de sureau,
Et sur un gros caillou, affûtent leurs couteaux
Le pas souple et léger, les filles aux longs cheveux,
Ondulent dans le camp et s’en vont deux par deux.
Elles portent lessives dans de grands paniers,
Et pendent les draps blancs sur les fils barbelés.
Des accents de guitares annoncent la soirée
Où tout autour du feu ils seront rassemblés
C’est le temps de la danse aux accents langoureux
Ce peuple est libre et fier. Il est béni des dieux.
Un peuple libre et fier sans doute mais parqué à l’écart de nos vies (villes) cependant. Les mots choisis donnent beaucoup de réalisme au texte.
oui, mais au temps de mon texte, ils avaient droit à la place centrale du village ! 😊
bonne fin de journée
Vous excellez dans la belle musique des alexandrins et dans la peinture à mots choisis, merci.
Absolument d’accord! C’est très beau
Quelle splendeur et des souvenirs d’enfance pour moi, les roulottes, j’y étais parfois accueillie!