Et cette musique que je ne cesse de faire jouer depuis 1 an, 2 mois, 3 jours, 4 heures, 29 minutes, 15 secondes …..

Rythmique, arythmique, lancinante, joyeuse, légère, profonde, bruyante, assourdissante, bruyante, bruyante.

Ce bruit qui me sert de leurre, de mirage, comme pour brouiller les pistes, comme pour cacher ce silence insoutenable.

7/7, 25/24, Soundcloud, Deezer, Spotify, Itunes, tous ces abonnements, ces playlists, système Bluetooth, Google Cast, prise jack comme pour ne pas perdre le fil, tenter de rythmer le vide.

Insomnie musicale – Toutes ces nuits sans repos, ces sommeils actifs. Je dois éviter ces songes à tout prix, réalistes trop réalistes. Les masquer, les édulcorer.

Et ce piano que je martyrise depuis  1 an, 2 mois, 3 jours, 4 heures, 35 minutes, 4 secondes …..7 secondes.
Trouver le morceau qui m’apaise, et jouer encore et encore.
Le matin, Vite ! 5 minutes avant de prendre la voiture, la nuit aussi quand les autres, alors ensommeillés, ne peuvent pas être perturbés par le son rayé de ce vieil instrument.

Le rythme encore hésitant de la batterie, le solfège, Tous les jours
« C’est important de travailler la musique ! Tous les jours Paul !».

Tous ces concerts vibrants, ces nuits parisiennes assourdissantes, ces nuits marseillaises résonnantes, ces nuits ou l’on se sent en vie. Ces nuits où dormir serait comme mourir.
Feinter la réalité, éluder l’absence, et cette phrase qui résonne sans cesse en moi où tu me demandes de faire la fête après ta mort.

 

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