Statue aux yeux de jais, grand ange au front d’airain,
tu contemples ébahie feu ton monde ukrainien
Tes yeux, qui sont d’accord avec tes noirs cheveux,
versent des flots de larmes sur le sol si terreux.
La cour était petite et la porte était laide
mais c’était ta maison comme tous ceux du bled.
Tout semble prendre part à la douleur immense
que pauvre rescapée tu caches avec décence.
Les vivants, dans ces murs, ressemblent à des morts,
ils errent dans les gravats et tout leur est effort.
Ils ont besoin de nous, leur détresse est si grande,
Ami ne pousse pas ton action aux calendes !
Tel un prince du Nord que son Kremlin défend,
l’ours russe sans pitié pilonne assidument
dans ce noir océan où l’autre est enfermé.
Qu’attendons-nous encor, un peuple supprimé ?
Au chant des violons, aux flammes des bougies,
veille la résistance à l’attaque ennemie,
je cherche à réveiller l’étincelle qui dort
pour que demain enfin soit une belle aurore.
Ce poème est magnifique, les mots sont d’une grande sensibilité et d’une réalité “vraie”. Toujours autant de plaisir à vous lire. Merci.
Chère @Angelune, c’est du grand art 🏆
C’est incroyable ! Virtuose ! Bravo !
Vous savez, c’est impressionnant à double titre : premièrement, le choix des vers proposés par l’AlgoScriptor aujourd’hui (comme chaque jour) relève de ce que l’on pourrait appeler “le hasard chaotique”. La probabilité (en réalité objectée par l’algorithme, mais…) qu’ils puissent se combiner dans une thématique donnée est [en principe] réelle, mais… reste “théorique” ! (En d’autres termes, on cherche un peu à démontrer la validité d’une théorie par l’expérimentation…)
Or, là, pour le coup – et c’est le deuxième titre –, vous nous montrez que c’est presque… évident ! Vous intégrez 10 (cad 50%) des propositions de l’AlgoScriptor dans un poème dont vous avez choisi la thématique ! Oh, certes, “votre plume” (que j’admire) et votre “œil de photographe” (qui vous a permis de voir ces vers pour les associer à une image mentale d’un projet d’écriture que vous portiez) n’y sont pas étrangers, mais encore fallait-il qu’ils soient là ! Et “là” est la magie de l’AlgoScriptor !
Bon, j’arrête là sinon ça va durer sur des pages… 😉