La Vie
A Sous le givre une vie secrète s’éveille
Les rigoles murmurent sous mon oreille
La fonte et le dégel fissurent les cocons
De neige percés par les fleurs en éclosion
B A l’horizon les arbres peignent les nuages
Les caprices du ciel m’invitent au voyage
Sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle
Loin des villes et des complexes industriels
C Partir le nez au vent sentir l’odeur de terre
La froidure du gel irritant mes paupières
Débusquer un isard fouillant sous la neige
Jouir d’un feu de bois tel d’un privilège
D Les pèlerins attablés mangent la garbure
Enfiévrés et joyeux malgré les meurtrissures
Les conseils mutuels, les encouragements
Bercent leur sommeil en grand soulagement
E Partir sans fuir partir sans chagrins sans cafard
Partir par monts par vaux d’un pas vif montagnard
D’un pas sur convaincu jusqu’au bout du parcours
D’un pas matinal jusqu’à la fin du jour
F Quand je vois ce ciel changeant océanique
Mon travail devient une entrave tyrannique
A l’appel du large j’aimerais faire écho
Prendre ma retraite mais c’est toujours trop tôt
G Avec cette lettre c’est beaucoup plus facile
Ecrire m’apaise modère mon flux de bile
Quand j’écris Patience je pense à Partir
En perpétuel partance en bateau ivre
H Prête à mettre les voiles pour une destination
Dont seul mon cerveau connaît déjà le nom
C’est un cap pour un bateau sans capitaine
Une péninsule dont je serais la reine
I Résumé parfumé les pétales des roses
Meurent desséchés dans une coupe d’argent
Les cendres des défunts dans les urnes reposent
Rappelant aux hommes le décompte du temps
J Là, dans l’espace immense je regarde en rêvant
Quand le sens de ma vie perd toute sa substance
Le temps fait son œuvre la vie est si courte
Alors Pourquoi toujours s’embarrasser de doutes ?
K Appareillons sans tarder mettons les voiles
Ecoutons la voix du cœur cap sur l’idéal
La carte du trésor est le nœud invisible
Que le chemin dénoue en y voguant paisible
L Osons vivre enfin cap sur nos espérances
De nos rêves matins emparons nous du manche
Être au monde n’est-ce pas faire ses expériences
Univers apprends nous à nous faire confiance
M Nous voilà donc debout et c’est toujours pareil
Le passé nous retient tandis qu’on appareille
Nos regards croisent les proches qui restent à quai
Dont les gestes affichent l’envie ou le regret
N Là, tous occupés les hommes de l’équipage
Chevaliers de la mer avec force et courage
Bravent les assauts agrippés aux gréages
Sur leur bateau-cheval balayé par l’orage
O Après le mauvais temps arrive l’accalmie
L’aventure et les risques partagés révèlent
Au bateleur son cran, des capacités nouvelles
L’assurance qu’il cherchait en lui s’amplifie
P Délivrés nous allons ivres de liberté
Nous allons et quand nous avons bien écumés
Mers et océans sous toutes les latitudes
Tel Ulysse nous rentrons avec la certitude
Q Nous rentrons sagement retrouver le foyer
Gouter avec ferveur au repos du guerrier
Attentif au présent prenant tout notre temps
Eveillé à l’instant vivant intensément
R C’est le temps du yoga de la méditation
Du disciple noyé dans la contemplation
En quête de sagesse d’équanimité
Faisant vœux de silence et d’immobilité
S La lecture d’un bon livre à l’ombre d’un aulne
Balade bucolique épaule contre épaule
Mitonner un bon plat partagé en famille
Perdre une partie d’échec joué avec ma fille
T Poursuivre le merle qui niche dans les charmilles
Son ramdam courroucé pour sauver sa famille
Ecrire un poème et déclamer des vers
Assis bien au chaud près d’un bon feu l’hiver
U Vivre le nycthémère le rythme des saisons
Des caprices du ciel agir avec raison
Voyager dans sa tête, son imagination
Apprendre à libérer de soi la Création
V Partir pour apprendre qu’on trimballe avec soi
Un royaume ignoré dont nous sommes les rois
Mourir idiot dans le chemin de l’ignorance
Du partir à tout prix et de l’itin’errance
W Les fausses croyances qui gâchent une vie
Au panier s’il vous plaît dégager hors d’ici
Le rêve est pour moi un mode de subsistance
Quand le sens de ma vie a perdu sa substance
X Le rêve offre à l’homme une source d’évasion
Un cap, une péninsule pour la Création
Réconforte des peurs apaise les tourments
Réveille la conscience ouvre l’espace-temps
Y En un mot le rêve nous libère et dévoile
L’être vivant dans l’être le nom de l’étoile
De l’ange gardien fidèle qui guide nos pas
A notre insu peut être ou bien peut-être pas
Z Si tu es à l’écoute et que ton cœur te dit
Si tu es à l’écoute et bien présent ici
Alors suit la voix qui chante dans ton esprit
Prends ta plume Ecrivain racontes-nous la vie
Sous le givre une vie secrète s’éveille…
Sympa comme exercice mais j’ai quand même “spotté” deux A dans le premier, je n’ai pas tout inspecté par la suite… 😉
merci j ai corrigé un A mais je n’ai pas trouvé l’autre
La fonte.
Exercice plus difficile qu’il n’y paraît auquel je n’oserais pas me confronter.
Il reste encore 6 intrus à chasser… Bon week-end 😉
J’avoue ne pas avoir cherché si les lettres manquaient. J’ai été happée par le sens des mots et j’ai aimé partir le temps de cet abécédaire.