Bourrasque

L’hiver a frappé à ma porte
Brutalement un soir d’été,
Une bourrasque a chahuté
Une brassée de feuilles mortes.

J’ai craint un instant qu’elle n’emporte
Dans sa rage le temps passé,
Les souvenirs et les pensées,
Patiemment gravés en eaux-fortes.

Les cris redoutables des loups
Jetant leur doute et leur courroux
Ont ébranlé mon espérance.

J’attendrai alors les beaux jours
Que l’on conjugue avec toujours
Dans la douceur de l’existence.

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