(brouillon 1)
« Mon cher directeur,
Je viens de rentrer à la maison, fourbu, et mon épouse, au regard plein de reproches, me pousse à vous écrire cette lettre pour…”…
Je cite « en finir avec l’esclavagisme moderne dont vous faite preuve à mon encontre ».
Il se peut que ma charmante épouse qui lit en ce moment même par dessus mon épaule, avec toute l’attention qu’elle prête à ma personne, et peut être également aux choses plus matérielles de notre quotidien, me demande de préciser que nous n’avons pas trouvé trace d’une indexation de mon salaire au bonds et rebonds de l’inflation galopante.
Il va sans dire que je ne saurais me plaindre de ma condition. Je comprends également que le diner de fin d’année ait été limité aux salariés et non à leurs conjoints. Les temps sont durs. Toutefois, pour tâcher d’apaiser ma moitié qui semble avoir quelques doutes à ce sujet , je me dois de le préciser dans ce courrier.
Vous remerciant pour toute la solicitude…
(Brouillon 2)
« Mon cher directeur,
Je viens de rentrer à la maison, fourbu, et mon épouse, au regard plein de reproches, me pousse à vous écrire cette lettre pour…”…
Je cite: « en finir avec l’esclavagisme moderne caché derrière un mur au parement de bons sentiments qui ne trompent que son couillon de mari ».
Il va sans dire mais il est toujours mieux de le préciser, que si esclave il y a, celui-ci se plait à penser que le travail qui lui est attribué est fait avec soin et répond à vos attentes.
Ma douce épouse est inquiète quant à ma santé physique, mentale, et sans doute également un peu pécuniaire. Sur ce dernier point, elle se demande s’il n’y aurait pas moyen d’améliorer les choses. Je tiens également à vous remercier pour cette agréable soirée de fin d’année qui bien qu’elle n’ait pu être élargie aux conjoints, fut une très belle réussite.
Vous remerciant pour toute…
(Brouillon 3)
« Mon cher directeur,
Je viens de rentrer à la maison, fourbu, et mon épouse, au regard plein de reproches, me pousse à vous écrire cette lettre pour…”…
Je cite « en finir avec l’esclavagisme honteux et obséquieux qui ne trompe que son couillon de mari, et qui peut être considéré en l’état comme l’usage d’une arme par destination à l’encontre de son équilibre familial».
Je sais quant à moi que vous n’avez d’aucune sorte l’intention de venir à bout de ma santé et que le fait de me faire refaire à plusieurs reprises les taches qui m’incombent n’est qu’un entrainement fort adéquat aux vicissitudes de la vie.
Ma douce épouse nourrit à votre égard quelques griefs financiers que je ne saurais taire sans risquer son courroux…
(Brouillon 4)
« Mon cher directeur,
Je viens de rentrer à la maison, fourbu, et mon épouse, au regard plein de reproches, me pousse à vous écrire cette lettre pour…”…
Vous faire part de son mécontentement.
Pour ma part, je crains de ne savoir exprimer au plus juste l’état de son humeur. Je suis rentré certes fatigué, mais à présent me voici exténué. Je …
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Monsieur,
je prends la plume en lieu et place de mon mari. Le pauvre diable est rentré aviné et épuisé de votre soirée de fin d’année!
Il semble à bout de nerf et c’est de votre fait.
Il n’a de cesse de travailler, et je ne vois nulle part la couleur de ses rétributions! Ni cadeaux, ni soirées d’entreprise élargie, pas même l’ombre d’une envie de sortir pour diner… La situation n’a que trop duré. Convenons d’un entretien vous et moi. Avec ou sans lui… que nous puissions rétablir l’équilibre des parties.
Voilà qui soulage et défoule, on en rêve dans la vraie vie…
Bon? …Très bon? … mais non : excellent !Merci beaucoup 😉