Le festin

C’était à mi-journée, mes pensées se perdaient
Dans le ciel azuré de l’automne en Provence.
La douceur du climat dispersait ton absence
Dans quelques nuages, que vite consumait

Un soleil bien caché par de fiers châtaigniers.
Je t’avais oubliée, et déjà, presqu’heureux
Je rêvais de conquête, combat valeureux
Au creux de la couette… sans cœur, devoir saigner.

Aucune révoltée, aucune âme blessée,
Je parvenais enfin à la sérénité,
Quand soudain apparut le signe du Destin :

Je m’étais libéré, de l’autre n’avait cure,
Bientôt autour de moi les ténèbres s’accrurent,
Juste pour rappeler… qu’on est tous au festin.

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