« Le vin sait revêtir le plus sordide bouge »
Les verres font danser le liquide au sang rouge
Dans la salle obscure aux allures de caveau,
Résonnent les rires gras d’habitués poivrots.
Il plane des relents de cuisine trop grasse,
Sur le bahut du fond, tous les journaux s’entassent
Les tables sont marbrées de breuvages séchés,
Ça sent le mégot froid dans tous les cendriers.
Le plus vieux chahute la tôlière sans age ;
– Ôtes ta main d’ici, dégoûtant personnage
– remplis donc les ballons ! – tu n’as pas assez bu ?
– n’oublie pas mes amis, eux aussi n’en n’ont plus.
Le brouhaha s’élève après maintes tournées,
Et les esprits s’échauffent, enrobés de fumée
Ce soir c’est la fête, on n’est pas au boulot !
Ce soir on oublie tout et vive l’apéro !

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