Seul

Sur la chaise paillée à l’ombre du tilleul
Il écoute le soir lui raconter son deuil.
L’angélus au clocher lui dit sa solitude
Immuable rappel des jours de plénitude.
Il marmonne des mots, rythmés par des soupirs,
Pour effacer le gouffre de son devenir.
Des doux instants de vie, c’est la photo jaunie,
Comme des souvenirs que submerge l’oubli,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Pour éclairer son cœur en quête d’absolu.
Le ciel fané n’est plus qu’une immense caresse
Qui vient très tendrement adoucir sa tristesse.
La maison est muette et ne résonne plus
Des joyeux cris d’enfants, ce temps est révolu,
Il rentrera courbé dans le sombre logis
Où seul, un feu de bois, lui chantera la vie.

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