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Griserie

Voici l’instant fugace où tout redevient sage,
Calmes voluptueux, avec de grands nuages
Tu viens m’offrir, ô toi ! Ma bouteille, ma sœur !
De terribles plaisirs et d’affreuses douceurs !
Dans ton velours précieux je plonge à l’infini
Pour effacer le temps et les plaisirs ternis.
Viens combattre les maux qui torturent mon âme,
Avec toi dans le soir, nous jetterons les armes ;
Ton breuvage apaisant coule chaud dans mes veines
Et le fleuve dompteur ensevelit mes peines.
Un univers magique et peuplé de chimères,
Des lointains merveilleux que j’ignorai hier,
M’entraînent, audacieux, dans une folle ronde
Adieu cette noirceur et cette boue immonde !
Des plus fameux coteaux, le liquide trésor
Illumine la vie et partout sème l’or,
Et dans la volupté de sa parure rouge,
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge.
Ne m’abandonne pas, reste encor’ un moment,
De recouvrer la vue, je redoute l’instant,
Sais-tu combien est dur et cruel, ô merveille !
Le désenchantement d’un pénible réveil ?
Ne vois-tu pas ma peur d’affronter le réel ?
Cette douce euphorie, je la souhaite éternelle.

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